La transition énergétique est favorable pour les emplois !

L’an dernier, le Gouvernement avait émis sa ligne directrice sur le plan environnemental pour les 10 prochaines années, avec une modification concrète de notre mix énergétique d’ici 2030.

Il semblerait que de nombreuses prises de conscience et de mises en place d’actions concrètes depuis 10 ans, ont permis de créer de nouveaux emplois. C’est ce que démontre la récente étude menée par l’ADEME (l’Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie). Une croissance de l’emploi estimée à 900 000 nouveaux postes environ d’ici 2050 d’après l’étude.

Quels sont les secteurs d’activités et emplois en question ? En quoi la transition énergétique est favorable à la création d’emplois ? Explications.

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3 secteurs d’activités principalement concernés

Dans le cadre de la transition énergétique, la hausse du nombre d’emplois concerne essentiellement 3 secteurs d’activités : le transport, le bâtiment et les énergies renouvelables. En 2017, un peu plus de 370 000 personnes ont été employées par ces secteurs d’activités (contre 215 710 en 2006).

Le transport

Avec un changement dans nos modes de transport et le développement d’un parc automobile plus respectueux de l’environnement, le nombre d’emplois dans le transport a augmenté. Ces changements sont vecteurs majeurs du renforcement de l’efficacité énergétique du secteur.

Le marché lié au TAEE (Transport Améliorant l’Efficacité Energétique) emploie en 2017, près de 95 000 personnes. Il se compose de plusieurs filières :

  • Les véhicules particuliers neufs (VPN) de classe A
  • Les équipements et infrastructures ferroviaires
  • Les infrastructures et équipements de transports collectifs routiers de voyageurs
  • Les véhicule hybrides non rechargeables et véhicules électriques
  • Les vélos urbains

Ces différentes filières sont classées en quatre postes distincts : la fabrication, l’importation, la construction et l’installation des équipements. L’objectif à long terme est de développer au maximum les emplois à l’échelle locale et limiter l’importation.

Le bâtiment

Dans le secteur de la construction et de la rénovation, on constate une hausse de 59% en 10 ans (entre 2006 et 2017). En effet, la rénovation énergétique des bâtiments a permis de créer de l’emploi durant ces 10 dernières années. En 2017, cette filière comptait 218 440 emplois à temps plein, contre 137 720 en 2006.

Cette rénovation énergétique concerne le remplacement des ouvertures (portes et fenêtres) et de la VMC, l’isolation des toits opaques, le remplacement des appareils de chauffage et production d’eau chaude sanitaire par des équipements plus performants, la mise en place d’appareils électroménagers performants, …

Dans ce contexte, il faut donc de la main d’œuvre pour assurer la fabrication des différents équipements et leur distribution, et réaliser les travaux de pose et mise en place. Sans compter que cette rénovation énergétique, vaut aussi bien pour les résidences que pour les bâtiments.

Les énergies renouvelables

Aujourd’hui, l’énergie hydroélectrique représente 12 000 emplois, répartis au sein des 433 centrales hydrauliques. Et l’éolien a quant à lui le vent en poupe car en 2017, il a créé 1 600 emplois, et 2 600 supplémentaires en 2018.

Si elles représentent aujourd’hui près de 12% du mix énergétique en France, elles devraient représenter d’ici 2030, environ 32%, et 40% à l’horizon 2040. C’est l’objectif fixé par le Gouvernement et la loi de transition énergétique. Sur ce rythme, la filière du renouvelable devrait employer 825 emplois d’ici 2050.

Quels sont les postes concernés par le développement des énergies renouvelables ?

De nombreux emplois sont à pourvoir dans la recherche et le développement. Et pour mener à bien les différents projets, le nombre de chefs de projet, chefs de chantier ou encore techniciens de maintenance va continuer d’augmenter.

L’ADEME estime que les emplois dans le renouvelable seront répartis de la manière suivante :

  • 35% à 40% pour la maintenance d’exploitation ;
  • 25% à 30% pour l’installation ;
  • Et 15% pour la fabrication et l’assemblage des équipements.

A l’avenir les projets concerneront l’éolien, les énergies marines, le solaire photovoltaïque et thermodynamique, et la production de biogaz.

Face aux engagements du Gouvernement actuel, tout porte à croire que le nombre d’emplois va continuer d’augmenter pour ces filières. De plus, de nouveaux secteurs vont davantage s’engager dans la croissance verte, et vont donc eux aussi recruter.